Travailler auprès des malades du centre de santé mentale Saint Benoît Menni des Sœurs Hospitalières

Travailler auprès des malades du centre de santé mentale Saint Benoît Menni des Sœurs Hospitalières

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Ngassam Cerino est infirmier collaborateur depuis 2011 au Centre de santé mentale Saint Benoît Menni des Sœurs Hospitalières, à Douala (Cameroun) et bénévole auprès des malades de la rue. A l’occasion du 10 octobre, Journée Mondiale de la Santé Mentale, il témoigne du charisme de l’hospitalité qui l’a frappé dès son arrivée et de la beauté de sa mission en tant que collaborateur des Sœurs Hospitalières auprès des malades mentaux.

 

« Dès mon arrivée, j’ai été profondément marqué par l’esprit d’équipe du personnel du centre. Notre objectif est d’accompagner les malades chaque jour et ensemble. Les sœurs, de par leurs témoignages de vie, matérialisent et vivifient tous ce que je lis et écoute sur la vie des fondateurs de la Congrégation.  Elles nous montrent au quotidien le chemin et nous donne une leçon d’humilité et surtout d’hospitalité envers les plus démunis. Nous travaillons dans la joie de servir, en équipe soudée.

Mon travail m’apprend à être patient et à l’écoute des malades. Ils sont nombreux à être démunis face à leur maladie, en partie car la durée de leur traitement est longue, mais surtout car la société camerounaise a du mal à concevoir la maladie mentale. Beaucoup sont rejetés et se sentent seuls. Quelle joie lorsqu’un patient que j’ai suivi pendant un long moment vient m’apprendre qu’il a réussi un examen scolaire et/ou professionnel ! Je sais alors qu’il revient de loin et que c’est une véritable victoire sur sa maladie.

Le centre est très présent aussi pour les familles des patients. Une étude a été menée par exemple sur la qualité de vie des mamans d’enfants épileptiques de 0 à 15 ans qui sont suivis dans l’établissement. Notre souhait est de les accompagner et de les soutenir. Lors du premier colloque franco-africain de santé mentale qui s’est tenu au Sénégal en mai 2016, j’ai présenté les résultats de notre étude afin de faire avancer les conditions de ces foyers et de sensibiliser l’opinion publique.

 

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En cette journée mondiale de la santé mentale, je tiens à souligner tout le bonheur que j’ai de participer à la mission hospitalière, sous l’encadrement des sœurs de la communauté de Douala. Elles se relaient chaque jour pour nous encadrer et nous aider à recréer auprès des malades cette valeur hospitalière si importante : l’hospitalité. Le centre organise, comme chaque année pour le 10 octobre, des activités de sensibilisation autour du thème : « dépression, parlons-en ».  Au programme, des conférences-débats, des représentions chorégraphiques avec les enfants de l’ergothérapie et un jeu de quiz avec les malades. L’objectif est de sensibiliser la population camerounaise sur les maladies mentales.

 

Enfin, je fais partie des laïcs hospitaliers engagés pour servir les malades mentaux de la rue avec le groupe des frères et sœurs de Saint Benoit Menni. Régulièrement, nous faisons le tour des quartiers afin de leur apporter de la nourriture et du réconfort. Je suis fier d’appartenir à cette communauté hospitalière, où chaque membre ne ménage aucun effort pour venir en aide à toutes ces personnes frappées par la maladie mentale ».

 

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