Jeunes en préparation aux vœux perpétuels

Jeunes en préparation aux vœux perpétuels

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Cinq jeunes sœurs de la Province de France se préparent à la Profession Perpétuelle à Ciempozuelos – Madrid (Espagne).


Témoignages

 

 

SindhuComment s’est manifestée ta vocation?

Enfant, je me sentais déjà attirée vers la vocation religieuse, en observant les religieuses de mon village; je voulais être comme elles et faire ce qu’elles faisaient. Avec l’exemple et l’aide de ma famille, j’ai pu cultiver ma foi, par l’Eucharistie, la prière et les sacrements. À 12 ans, je commençais à dire à mes amies que je voulais être religieuse, et j’ai travaillé pour terminer mes études primaires tout en intensifiant mes temps de prière.

Comment vis-tu ce moment important dans ta vie?

Aujourd’hui, je vis une expérience très importante dans ma vie consacrée: discerner et préparer ma consécration au Seigneur pour toujours. J’ose dire que je vis ce temps de grâce et de bénédiction avec une immense joie et une grande gratitude envers le Seigneur et la Congrégation. La rencontre et l’identification à Jésus me donnent le courage, la disponibilité, l’ouverture et la liberté pour me consacrer totalement au Seigneur, qui m’aime de manière inconditionnelle, et au service des malades, ses “vivantes images”. Je m’efforce seulement de collaborer à sa grâce qui ne me laisse jamais seule, et m’accompagne toujours.

Je remercie les nombreuses médiations que je trouve sur ce chemin: la Congrégation, les formatrices, la rencontre quotidienne avec Marie, Notre Mère, et avec les Fondateurs, les sœurs de la communauté. Le service en faveur des malades, l’entourage… tout cela m’aide à progresser en tant que femme, chrétienne et hospitalière.

Que conseillerais-tu aux jeunes qui s’interrogent sur le chemin à prendre dans la vie?

Dieu nous a créés pour que nous soyons heureux, mais parfois, notre vie est pleine de bruits qui étouffent sa voix. Nous sommes alors incapables de faire silence, d’être à l’écoute et de discerner ce qu’il veut de nous.

Je suis très heureuse et extrêmement reconnaissante au Seigneur pour la vie qu’il m’a offerte. J’expérimente la joie d’avoir trouvé le “trésor” que je cherchais depuis longtemps. Je vous invite à vous ouvrir à la rencontre avec Dieu, Il montre à chacun de nous le chemin, le chemin sur lequel Lui-même nous précède.

Cela vaut la peine d’être une hospitalière, COURAGE!

 


JulianaComment s’est manifestée ta vocation?

Je connais les sœurs de mon village depuis ma plus tendre enfance. Je les admirais tellement qu’à la messe et au catéchisme, je mettais un mouchoir en guise de voile pour leur ressembler. Même si ce rêve d’enfance disparut, je commençai néanmoins à m’interroger sur ce que Dieu voulait de moi.

Je me sentais infiniment aimée par Dieu et je voulais répondre à cet immense don. C’est grâce à ma mère que je pus entrer en contact avec les personnes malades. Elle m’obtint un travail à l’hôpital de mon village puis à la ville où je vécus pendant cinq ans. En plus de percevoir un salaire, je gagnais aussi la joie qui emplissait mon cœur en voyant les personnes se rétablir. Je compris alors que ma mission était d’apporter l’amour de Dieu à ceux qui souffrent. Je décidai d’entreprendre des études d’infirmière pour me préparer à cette mission, mais avec l’idée de fonder une famille.

Toutefois, ma foi en Dieu ne cessa de croitre au point d’expérimenter que seul l’amour pour Jésus remplissait mon cœur. J’éprouvais une véritable ferveur pour Jésus Eucharistie et je lui demandais toujours de me montrer le chemin que je devais suivre. Dans cette recherche, je bénéficiai particulièrement de l’aide d’un guide spirituel en la personne d’un religieux franciscain, curé de la paroisse de Takoradi où je résidai. À la fin de mes études, je décidais d’aller à l’hôpital “San Francisco” des Sœurs Hospitalières afin d’approfondir la connaissance mutuelle, tout en faisant un discernement de mon option définitive de vie.

Au fur et à mesure que je découvrais la vie et la mission hospitalière, je soupirais et en vint à dire: “mon Jésus m’attend ici, dans la maison du Père, aussi puis-je poser ma valise ». Tout fut providentiel, un don de la miséricorde du Père. Depuis, je me suis abandonnée dans les mains de Dieu, qui me transforme en instrument de la miséricorde et de la compassion de Jésus Bon Samaritain. Je croyais que j’embrassais la vie religieuse hospitalière pour aimer Jésus, mais chaque jour je me rends compte que c’est le Seigneur qui m’appelle à son amour. Me laisser consacrer par Lui est ma réponse à son amour.

Comment vis-tu ce moment important dans ta vie?

Cette expérience que je vis en ce temps de préparation pour mon option définitive vers le Christ dans une vie Hospitalière est extrêmement importante. Je vis ce moment chaque jour avec gratitude envers Dieu pour m’aimer et m’avoir appelée à une relation amoureuse avec Jésus.

De la gratitude également pour toute la Congrégation pour faire confiance à ma petitesse et à ma faiblesse. C’est un temps que je vis avec beaucoup de joie, de passion, d’espoir et d’engagement…

Les moments de réflexion et de solitude, dans le “face à face avec le Seigneur”, m’aident à découvrir qu’Il m’a choisie depuis toujours, et qu’Il me donne aussi la grâce pour répondre à son amour. Avec les fondateurs, j’apprends beaucoup sur tout ce qu’ils nous ont transmis et je me prépare davantage à suivre leurs traces sur le chemin de l’hospitalité. Tout est fait pour que je puisse opter pour Lui librement et joyeusement.

Que conseillerais-tu aux jeunes qui s’interrogent sur le chemin à prendre dans la vie?

Que les jeunes qui cherchent à donner à un sens à leur vie sachent que Dieu a choisi chacun d’eux depuis toujours, dans toutes les circonstances de la vie. Jésus nous appelle à son amitié, parce Il est le seul à pouvoir nous donner ce que personne ne peut nous donner : LE BONHEUR. Laissez-vous aimer par Jésus!

Oh mon Jésus, donne-moi la grâce de toujours te choisir, la foi pour m’en remettre à ta fidélité et l’amour pour t’aimer par-dessus tout!


 

MariyamComment s’est manifestée ta vocation?

Ma famille étant très chrétienne, j’ai depuis ma plus tendre enfance participé à l’Eucharistie et suivi le catéchisme. La foi chrétienne que je vis m’a toujours incitée à aimer Dieu et à faire le bien à mon prochain, spécialement aux personnes les plus pauvres et dans le besoin.

J’ai fait la connaissance des Sœurs Hospitalières un dimanche alors que j’étais au catéchisme de la paroisse. Les sœurs nous rendirent visite et le professeur proposa, à celles qui le voulaient, de les rencontrer. Un groupe relativement nombreux y alla. Les sœurs nous présentèrent la Congrégation et nous dirent que si l’une d’entre nous voulait en savoir plus elle pouvait leur communiquer ses coordonnées. C’est ce que je fis.

Cette rencontre fut suivie par beaucoup d’autres. Je passai d’abord trois jours puis une semaine à partager la vie des sœurs. Je sentais que j’avais trouvé mon chemin et la réponse à ce que je cherchais au plus profond de mon cœur. Les difficultés ne manquèrent pas. Au cours de ce processus, une voisine religieuse, parla à mon père pour que je rejoigne sa Congrégation, je me rendis à un entretien mais je savais déjà que Dieu m’appelait à la vie hospitalière et les sœurs m’ouvrirent les portes de la Congrégation.

Comment vis-tu ce moment important dans ta vie?

Je le vis avec beaucoup de joie et de confiance. L’appel de Jésus à le suivre dans la vie hospitalière est la plus chose la plus importante de ma vie. Le bonheur me transporte et me pousse à témoigner de Jésus, bon Samaritain. Je sais que je suis en chemin, que ma vocation est une semence qui continuera à grandir si elle est enracinée en Dieu : “la semence germe et grandit, il ne sait pas comment” (Mc 4, 27).

J’expérimente la grâce de Dieu et sa force. C’est le Christ compatissant et miséricordieux qui guide ma vie pour être une mère attentionnée auprès des plus pauvres et dans le besoin.

Que conseillerais-tu aux jeunes qui s’interrogent sur le chemin à prendre dans la vie?

Je crois qu’il leur manque la lumière et la force pour discerner le bien et le mal. La vie consiste à aimer et à être aimé, et pour cela il est très important de savoir agir en s’appuyant sur des valeurs dans lesquelles nous croyons. Sans la joie, la vie est triste et amère, je crois dans le bonheur fondé sur le Christ ressuscité.


Inès Marie KarbouJe suis togolaise, de la région de Kara, au nord du Togo, et j’appartiens à la Province de France. Je suis née le 14 septembre 1981 dans une famille polygame, non chrétienne. Je suis la benjamine de dix frères et sœurs.

Comment s’est manifestée ta vocation?

Je suis attirée par la vie religieuse depuis l’âge de huit ans. Un jour, dans la rue, j’ai vu une religieuse vêtue de blanc et j’ai trouvé qu’elle avait quelque chose de spécial, d’important. Un an plus tard, je fis la connaissance d’une infirmière lors d’une visite à l’hôpital, et sa manière de s’occuper des malades attira particulièrement mon attention. C’est à ce moment-là que je décidai d’étudier la médecine lorsque je serai grande. Ce n’est que plus tard que j’appris que cette infirmière était une religieuse.

À 14 ans, je commençai le catéchisme et, trois ans plus tard, je fis une retraite de préparation pour recevoir le baptême. Au cours de la retraite, le prêtre qui nous accompagnait, nous livra sa propre expérience vocationnelle. En l’écoutant, surgit alors en moi un profond désir de consacrer ma vie au Christ, et de servir les autres en suivant son exemple. Je pensais de plus en plus souvent aux deux femmes que j’avais rencontrées plusieurs années auparavant. J’en parlai au prêtre qui me dit que ces femmes, que j’admirais, étaient religieuses et que sans le savoir je voulais devenir comme elles.

Ainsi, peu à peu, je nourris ce grand désir d’aimer et de servir Dieu à travers ces modèles que Jésus avait mis sur mon chemin pour m’attirer vers Lui. Un mois plus tard, je rencontrai une autre religieuse, sœur Pudentienne, qui me remit une Bible où figuraient ces mots sur la première page: « Je t’aime, Inès, courage y persévérance. Que Dieu complète en toi l’œuvre qu’il a commencée en toi. Je prie pour toi”. À côté de ce message, elle avait eu la délicatesse de coller une image du Sacré-Cœur de Jésus. Après l’avoir lu, je m’interrogeai… Quelle sera l’œuvre que Dieu a commencée dans ma vie?

À la suite de cela, je rejoignis le groupe de discernement sur la vocation de ma paroisse. Cette année-là, je fis la connaissance de sœur Marie Cécile (Sœur Augustine-Hospitalière de l’Immaculée Conception) qui m’invita à découvrir sa congrégation. Le charisme de l’hospitalité, la vie communautaire, les soins aux malades et aux pauvres, la vie de Saint Augustin, tout me plut. Après avoir terminé mes études, le 3 novembre 2006, je commençai le postulat avec elles. Aujourd’hui, par la grâce de Dieu et avec la fusion de 2011, je continue mon chemin vocationnel et ma formation de Sœur Hospitalière du Sacré-Cœur de Jésus.

Je suis convaincue de l’appel de Dieu à le servir, plus étroitement, dans la vie hospitalière. Je suis heureuse et rends grâce à Dieu pour son infinie miséricorde et son amour.

Comment vis-tu ce moment important dans ta vie?

C’est pour moi un temps de grâce, une rencontre profonde avec Jésus pour discerner sa volonté dans ma vie; c’est aussi une opportunité pour me connaître, grandir dans l’approfondissement de mon identité de femme hospitalière. Je vis cette période avec beaucoup de joie, de courage et de confiance.

Les thèmes sur la Mission Partagée, le Cadre d’Identité, l’anthropologie de la vocation chrétienne, le visage de la miséricorde, le nouveau paradigme de la vie religieuse, la communauté fraternelle, l’identité féminine…, ainsi que l’accompagnement de la communauté et le temps consacré au service aux malades, m’aident à mettre en pratique ce que j’apprends. Tout cela me permet d’ouvrir mon cœur au Seigneur, et de me mettre sous la protection de Marie, première hospitalière.

Je me sens bien à Ciempozuelos, je m’imprègne des vertus que vécurent ici même les premières sœurs et celles de l’hospitalité qu’elles nous ont laissées en héritage.

Que conseillerais-tu aux jeunes qui s’interrogent sur le chemin à prendre dans la vie?

Dieu est présent dans toutes les choses, même dans les plus petites. Laissez Dieu vous parler sans avoir peur de l’écouter. Je suis heureuse là où je suis. Je vous invite à expérimenter la joie immense de Dieu, en servant les plus pauvres.


Zenyril T. Padla de la LibertadComment s’est manifestée ta vocation?

Au cours de la troisième année du secondaire je ressentis un grand vide intérieur, et je cherchai quelque chose ou quelqu’un pour le combler. Je commençais alors à participer à des activités de l’Église; j’allais à la messe, je priais le chapelet et je rendais visite au Saint Sacrement. Un jour, je rejoignis un groupe de la paroisse et allais de maison en maison distribuer la communion parmi les malades. C’est ainsi que j’en vins à m’interroger… que pourrais-je faire pour les aider davantage? Je sentis que Dieu avait un plan spécial pour moi.

Cependant tout en poursuivant mes études, je ressentais le désir de suivre Jésus dans la vie religieuse. J’écrivis à quelques congrégations, mais mon jeune âge m’empêchait d’entrer dans l’une d’elles. J’allai à l’Université et ma relation avec Dieu ne faisait que grandir. J’étais heureuse, et pourtant je n’étais pas sûre du chemin que je devais prendre. Dans l’un des cours que je suivais, j’entendis « Si quelqu’un veut me venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la sauvera ». Ces paroles de Jésus eurent un grand impact dans mon cœur, elles me firent réfléchir et reconsidérer l’option de suivre Dieu dans la Vie Consacrée.

Peu de temps après, lors de mes vacances, je fis la connaissance d’une Sœur Hospitalière qui me parla de son expérience avec les malades. Je fus profondément émue par son histoire et je sentis en moi quelque chose que je ne peux expliquer. Je voulais rester en contact avec ces personnes et faire quelque chose pour les aider. Dieu avait un plan merveilleux pour moi; je crois que bien avant ma naissance Il m’avait déjà choisie pour être sa disciple. Je rends grâce à Dieu pour tout ce qu’il m’a donné, en particulier pour l’orientation de mon chemin vers la Vie Hospitalière.

Comment vis-tu ce moment important dans ta vie?

À ce moment important de ma vie, je mets tout dans les mains bienveillantes de Dieu, pour qu’Il m’aide à toujours coopérer à sa grâce et à bien discerner mon choix final. Tous les jours, j’implore l’aide de Marie, Notre Mère, pour qu’à son exemple je puisse être ouverte et docile à la volonté de Dieu. J’ai confiance dans l’intercession de nos fondateurs qui sont toujours à mes côtés, spécialement dans cette période si importante. Je me confie également aux prières de toute la Congrégation et des personnes que je connais. Avec leur aide, je peux marcher avec joie, avec la confiance et l’espérance d’atteindre l’option finale de me consacrer au Seigneur pour toujours.

Que conseillerais-tu aux jeunes qui s’interrogent sur le chemin à prendre dans la vie?

Aux jeunes qui se demandent quel chemin prendre dans la vie, je leur conseillerais de s’ouvrir à l’amour de Dieu, Il a un plan spécial pour chacun de nous. Nous sommes appelés à porter un témoignage de tendresse, dans un monde qui a soif et faim d’amour. Mais il faut avoir dans le cœur et à l’esprit que ce n’est qu’à travers l’amour de Dieu que nous pourrons répondre aux besoins des autres. Ayez toujours courage et confiance dans le Seigneur!


Mriyam DasanComment s’est manifestée ta vocation?

Mon parcours hospitalier a commencé après une rencontre personnelle avec les sœurs de la Congrégation présentes en Inde, suivie par une expérience dans leur propre Maison. Leur style de vie, leur façon de vivre, de rendre visible le charisme avec simplicité, joie, dévouement… m’attiraient, m’interpellaient, m’impressionnaient. J’éprouvai une grande admiration pour ces sœurs, mais aussi une profonde et constante inquiétude qui exigeait une réponse. J’initiai un chemin de recherche pour mieux connaître le charisme hospitalier à travers la vie des sœurs.

Puis vint le temps de la formation, l’expérience de la vie fraternelle, le service aux personnes souffrant de maladie mentale que nous visitions à l’hôpital… Tout cela me permit de découvrir et de connaître le Seigneur, à percevoir que son amour est inconditionnel et pour toujours.

Je découvris ainsi que Jésus m’appelait à le suivre dans la vie hospitalière, que l’amour et la grâce du Seigneur sont supérieurs à mes limites. Je décidai alors de me consacrer à l’hospitalité. Rien ne fut facile, mais pas impossible non plus. A partir de mon expérience au cours de ces quelques années, j’ai compris que la vocation n’a de sens que si le centre de ma vie est Jésus-Christ, si je m’identifie à ses sentiments, si je transmets sa miséricorde aux personnes qui souffrent. Je reconnais, avec gratitude, que c’est Jésus qui a ouvert une nouvelle page dans le livre de ma vie et qu’il m’a apporté le bonheur.

Comment vis-tu ce moment important dans ta vie?

Je vis ce temps du “Josefinato” comme une grâce, c’est un temps privilégié qui me permet d’expérimenter l’amour du Christ de manière personnelle à travers la prière, la réflexion et l’approfondissement des différents thèmes. C’est aussi un moment pour entrer en contact avec moi-même pour discerner et accueillir avec responsabilité ce que Dieu veut de moi. L’ambiance est familiale, fraternelle et interculturelle. C’est un processus fait de joie, de profondeur et d’espérance. Je le vis avec beaucoup d’enthousiasme.

Que conseillerais-tu aux jeunes qui s’interrogent sur le chemin à prendre dans la vie?

Qu’ils se mettent en route pour chercher le bonheur véritable et durable. Qu’ils n’aient pas peur de la vie parce qu’elle est belle, et que la vie hospitalière est aussi une porte ouverte !


DinahComment s’est manifestée ta vocation?

A travers diverses circonstances de ma vie, Dieu m’a permis d’expérimenter son amour et sa miséricorde, j’ai pu ainsi me rapprocher de Lui et de Marie, Notre Mère.

Très jeune, je participais assidument aux activités de l’Église, comme membre du chœur, catéchiste… Un jour, le bulletin de ma paroisse parlait de différentes congrégations et mon attention fut attirée par les Sœurs Hospitalières. L’information était très simple, sans photos ni couleurs attractives, mais en découvrant leur mission je sentis en moi comme un défi. J’avais vu des personnes malades mentales déambuler dans les rues de ma ville, abandonnées et rejetées par la société. J’éprouvais beaucoup de compassion envers eux.

Comment vis-tu ce moment important dans ta vie?

Je suis très heureuse, je me sens privilégiée, bénie et reconnaissante à Dieu pour ce temps de formation, si important pour confirmer ma vocation hospitalière. C’est une grâce très grande que la Congrégation me donne et une opportunité pour grandir dans toutes les dimensions (humaine, spirituelle, etc.).

Appartenir à l’Église et à la Congrégation m’aide à grandir dans mon identité de consacrée hospitalière et à vivre la mission sur les pas de Jésus, Bon Samaritain.

Que conseillerais-tu aux jeunes qui s’interrogent sur le chemin à prendre dans la vie?

Jésus continue d’appeler. S’ils entendent sa voix qu’ils n’hésitent pas à le suivre! Au milieu de tant de contradiction, nous cherchons le véritable sens de la vie, nous sentons le besoin d’être heureux et nous nous demandons que dois-je faire de ma vie?

D’après ma propre expérience, je peux affirmer que le bonheur se trouve dans le don et que le Christ nous invite aujourd’hui à découvrir son visage dans celui des pauvres et des malades et à le servir à travers eux. J’invite les jeunes à reconnaître la voix de Dieu qui résonne dans leur cœur, à rencontrer sa lumière et son regard pénétrant; c’est ce qui peut donner tout son sens à leur vie.


Marie GermaineComment s’est manifestée ta vocation?

Je suis née le 25 avril 1980, à Korbongou, un petit village de la ville de Dapaong au Togo Ma vocation s’est manifesté dans mon enfance. Peu à peu, j’ai rejoint le mouvement catholique où ma vocation a pu murir à travers l’écoute de l’Évangile que nous partagions tous les dimanches, surtout celle qui parlait de la vocation de Jérémie (Jr 1, 1-8).

Il y avait aussi une communauté religieuse, les Sœurs Augustines-Hospitalières de l’Immaculée Conception qui travaillait dans la paroisse, l’une des sœurs était la responsable du groupe. Leur témoignage de fraternité, leur proximité envers les gens du peuple, leur service auprès des malades et des pauvres m’impressionnèrent. Je voulais être comme elles, connaître leur style de vie. Un jour, j’en parlai à une sœur et lui demandai si elles pouvaient m’accompagner. Avec leur soutien et leurs orientations, j’intensifiai ma prière personnelle, et chaque jour je priai avec la communauté aux laudes et aux vêpres, et le chapelet. Tout cela me permit de connaître leur charisme et leur spiritualité. Je me sentais accompagnée et encouragée par ma famille et mes amies du groupe. Ils furent les moyens et les médiations par lesquelles Dieu passa dans ma vie, pour m’aider à découvrir ma vocation et à y répondre.

Avoir terminé mes études, je leur demandai de commencer la formation religieuse et elles acceptèrent. Le jour où je fis ma première profession fut le plus beau de ma vie. Aujourd’hui, ces Sœurs Augustines sont les Sœurs Hospitalières avec lesquelles je me trouve.

Comment vis-tu ce moment important dans ta vie?

Après une période de 6 ans de vœux, je suis à Ciempozuelos pour un temps de discernement avant de prononcer mon engagement définitif à Dieu. C’est un moment de prière, de silence intérieur et extérieur, et de grâce.

Je rends grâce à Dieu pour m’avoir choisie pour le servir dans mes frères malades, pauvres, exclus de la société.

Que conseillerais-tu aux jeunes qui s’interrogent sur le chemin à prendre dans la vie?

Aux jeunes qui cherchent un sens à leur vie, je leur conseillerais d’aimer Jésus et sa Parole. Écoutez-là, méditez-la et laissez-la toucher vos cœurs. Notre Dieu est un Dieu Vivant, un Dieu d’amour, compatissant et miséricordieux.

“L’important est de servir Jésus et d’aimer Jésus! En avant, en avant, toujours en avant!” (Paroles d’encouragement de notre Fondateur, Saint Benoît Menni).


catherine marieJe suis née dans un pays situé à l’ouest de l’Afrique et je fais partie d’une grande famille chrétienne, 5 frères et 5 sœurs. Mon père s’appelle Claude et ma mère Lucie. Je suis juniore de sixième année de vœux temporaires

Comment s’est manifestée ta vocation?

A 19 ans, alors que je me préparais à recevoir le Sacrement de la Confirmation, je sentis l’appel du Christ, Bon Samaritain. Dans ma paroisse, j’appartenais à un groupe de prière, et notre activité pastorale consistait à visiter les malades à l’hôpital et à domicile. Cette expérience réveilla en moi le désir de pratiquer la miséricorde comme option de vie.

Cet appel à suivre Jésus fut confirmé et renforcé par les méditations, c’est-à-dire, l’accompagnement ; l’écoute de la Parole de Dieu la prière personnelle. Pendant cette période, je rencontrai la Congrégation des Sœurs Hospitalières dans mon pays et je commençai avec elles un chemin de discernement à travers les différentes étapes de formation : aspiranat, postulat, noviciat et profession temporaire.

Comment vis-tu ce moment important dans ta vie?

Depuis le mois d’octobre 2015, je suis à Ciempozuelos, pour discerner et approfondir mon option définitive de suivre le Christ dans la Congrégation. Je vis ce moment important avec joie et reconnaissance pour le don de ma vocation, et avec confiance pour l’Amour que le Seigneur m’offre chaque jour.

Que conseillerais-tu aux jeunes qui s’interrogent sur le chemin à prendre dans la vie?

Je t’invite, toi jeune, comme moi à te sentir aimés et choisie par Dieu, à vivre ta foi dans le Christ Bon Samaritain qui, quel que soit le lieu, fait le bien, guérit, soigne et regarde avec compassion la personne qui souffre.

Nous ne le méritons pas, mais nous accueillons cet amour gratuit de Dieu et nous le transmettons aux personnes malades, dans le besoin, exclues…

Courage, le Seigneur t’appelle, viens avec nous!


Maria AngelaComment s’est manifestée ta vocation?

Jusqu’à 14 ans, jamais je n’avais pensé devenir religieuse. Tout changea lorsque je découvris le témoignage de simplicité, d’austérité, de joie… d’une sœur ; son vécu me toucha au plus profond de mon cœur. C’est cet appel qui m’a poussée à faire une expérience vocationnelle. L’autre raison fut le conseil de l’une de mes tantes: “avec ton caractère, tu es faite pour être religieuse”.

Comment vis-tu ce moment important dans ta vie?

Le moment que je vis actuellement, l’étape du “Josefinato”, est un don, un cadeau, dont je suis très reconnaissante. Ce temps m’a permis de prendre conscience du sens de ma vie, de l’appel que Dieu me fait, et auquel je veux répondre en m’engageant définitivement à la suite de Jésus. Ce cadeau, si grand et magnifique, m’incite à exprimer avec liberté l’offrande de mon amour, comme un don total à Lui.

Que conseillerais-tu aux jeunes qui s’interrogent sur le chemin à prendre dans la vie?

J’aimerais dire aux jeunes: regarde la Croix et écoute! Personne ne t’aime comme Lui ; son amour est sans conditions, jusqu’au bout. Il aime, beaucoup, et Il a besoin de ta collaboration pour étendre son amour : veux-tu utiliser tes mains pour aimer, ton cœur pour aimer, ton être pour aimer? Te sens-tu vide? Doutes-tu? Es-tu désorienté? Cherches-tu le sens de la vie?

Il te donnera la réponse, en Lui tu trouveras la paix, le bonheur. Si tu ne me crois pas, alors… essaie!